Les minorités linguistiques et les cantons situés à proximité d’une frontière linguistique mettent promptement en place l’enseignement de la deuxième langue dès l’école primaire, s’ils ne l’avaient pas déjà fait avant la recommandation. Dans nombre de cantons alémaniques, la mise en œuvre prend davantage de temps. Des initiatives populaires sont parfois lancées contre le projet, mais toutes sont rejetées. Il faut pourtant attendre les années 90 avant que la question de l’avancement des cours de deuxième langue à l’école primaire puisse être considérée comme réglée dans toute la Suisse. Les médias romands couvrent régulièrement le sujet. «Curieux!» écrit par exemple le journal romand L’Impartial en 1986, «La Suisse romande se montre plus ouverte à l’enseignement précoce d’une deuxième langue que la Suisse alémanique».